La thérapie du vin chaud

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Un jour, dans une taverne élégante de Bruxelles, j’ai trouvé sur la table, placé à côté de la carte, un petit guide traitant de la guérison de nombreuses maladies par … le vin. Chaque grand cru, y compris le champagne brut, avait sa spécificité thérapeutique, en rapport, je le suppose, avec son terroir, sa concentration en tanins, son mûrissement en fûts de chêne, etc., bref, avec toutes ses qualités vinicoles…

Tout cela était assorti de dessins plus ou moins humoristiques. L’ensemble était très amusant, mais aussi assez interpellant. Fallait-il en rire ou s’y intéresser de plus près ?

Cela se passait dans les années ’80.

vin-chaudActuellement, à la lumière des découvertes en anti-oxydants comme les polyphénols, le resvératrol, les antocyanes, etc., on sait que le vin rouge, de préférence sans sulfites, peut être considéré comme un complément alimentaire de qualité, à la condition d’être consommé avec modération, comme toute boisson alcoolisée, par exemple à raison d’un verre pendant le repas. En effet, les enzymes du vin rouge aident à la digestion et favorisent l’assimilation des nutriments essentiels.

Mais de là à considérer le vin comme une panacée universelle, promettant de tout guérir, y compris la cirrhose hépatique, il y a un océan qui n’est pas prêt d’être franchi !

Soyons sérieux ! Je ne vais pas faire l’apologie du vin, même s’il est d’une excellente qualité, s’il est de culture biologique. Et mon propos n’est pas non plus de vanter ses mérites thérapeutiques…

Je voudrais juste nous replonger dans les souvenirs de nos grands parents et dans les traditions ancestrales, peut-être plus coutumières aux provinces du Nord et de l’Est.

Le vin chaud, aromatisé à la cannelle et aux épices, permettait de supporter le froid, de passer d’agréables veillées en hiver au coin du feu, en famille ou en communauté avec des voisins et des amis. N’a-t-on pas encore le souvenir de soirées en montagne, après une fatigante mais combien revigorante journée à dévaler les pistes de ski, à siroter son grog brûlant, en compagnie de ses compagnons de virée sportive, pour mesurer encore plus le dépaysement de ce séjour en altitude dans un paysage grandiose,  mais glacé…

Le vin est, et reste la boisson conviviale par excellence.

Et quand on considère que la naturopathie prône la santé sur tous les plans, celui de la vie équilibrée et joyeuse en société comme en famille, avec ses amis et ses proches, n’est pas le moindre.

Alors, le vin est-il thérapeutique ? Et le vin chaud l’est-il encore plus ?

A chacun de trouver sa réponse ou sa version…

Pour terminer ce débat sur un note plus «nutritionnelle» et pour ne pas inciter à la «débauche», je vais vous présenter une alternative au vin chaud traditionnel : celui de l’Apfelwein aromatisé, copié sur les traditions de la Forêt Noire ou de la Bavière.

Prenez 1 l. de vin de pomme (ou de cidre titré à 3 ou 4°), ou du jus de pomme, et faites le chauffer sans arriver à ébullition, avec 1 c. à soupe de miel, quelques zestes d’orange et de citron, un morceau de racine de gingembre, un bâton de cannelle, une étoile de badiane (ou anis étoilé),  quelques graines de fenouil, 2 fleurs d’hibiscus séché, et quelques tranches de pomme séchée. Après quelques minutes de cuisson douce, laissez infuser quelques minutes, filtrez et dégustez en fin d’après-midi après une promenade au bois dans le froid de l’hiver… Vous m’en direz des nouvelles !

J’ai entendu dire que c’était un remède radical contre le rhume et les refroidissements…

Je souhaiterais être rappelé(e)